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VALEUR LOCATIVE CADASTRALE
DES LOCAUX D'HABITATION
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Les propriétaires de locaux d’habitation ont de
nombreuses difficultés à savoir si leur local
supporte une surtaxe en matière de taxe foncière.
Ce site contribue à apporter un peu de clarté dans un
domaine plutôt opaque : l’avis d’imposition à la taxe
foncière ne fournit pas les éléments détaillés à
partir desquels la base d’imposition de l’immeuble
est établie : le seul chiffre de la base d’imposition
est très difficile à décomposer.
Alors, le propriétaire immobilier paie, en maugréant,
la taxe foncière de son immeuble. Il ne va se pencher
sur la réglementation applicable qu’en cas de hausse
importante de l’imposition en apportant des arguments
de bon sens mais insuffisants : « pas de travaux »,
« mon loyer n’a pas augmenté, … ».
Cliquez sur le lien suivant pour avoir une vue
globale de la
taxe foncière du local d'habitation.
Pour déterminer les possibilités d'action, le
propriétaire immobilier peut consulter l'article
"le choix judicieux de vérifier le coefficient
d'entretien, plutôt que de rechercher un changement
de catégorie du local."
La surface
pondérée du local d'habitation
La réglementation
fiscale est complexe, et, pour calculer la valeur
locative cadastrale du local d'habitation, il faut
réaliser plusieurs étapes successives afin d’établir
clairement d'abord la superficie pondérée du local :
-
mesurer la surface réelle des pièces,
-
appliquer un correctif d’importance (variable selon
les tranches),
-
appliquer ensuite un correctif d’ensemble qui, lui
même se décompose en quatre parties : un correctif
d’entretien, deux correctifs de situation générale et
de situation particulière, un correctif d’ascenseur.
-
évaluer ensuite les « équivalences superficielles »,
c’est à dire des équivalences en m2 d’éléments de
confort du local (une baignoire : 5 m2, un lavabo : 3
m2 ,…).
-
faire le total des surfaces réelles corrigées et des
équivalences superficielles, pour le local ainsi que
pour les dépendances.
Vous trouverez sur le site, dans le chapitre
« Outils » une « Fiche de diagnostic pour local
d’habitation ou professionnel » qui devrait vous
aider dans cette première étape.
Ces
calculs mènent à établir la valeur locative
cadastrale de votre local, au sujet de laquelle vous
trouverez des développements ci-dessous.
Les huit catégories de
locaux d'habitation et les locaux de
référence
Les locaux d’habitation sont répartis en huit catégories,
selon l’architecture du local, la qualité de la
construction, la distribution du local et les
équipements.
Vous trouverez sur le site, dans le chapitre
« Outils » et la section "Formulaires" le « Tableau de classification des locaux
à usage d’habitation et locaux professionnels
ordinaire» ressortant de l’article 324 H de l’annexe III du CGI, avec la description des huit catégories :
de la catégorie 1 (grand luxe) à la catégorie 8 (très
médiocre).
Il faudra savoir quelle catégorie a été retenue pour
le local dont vous êtes propriétaire, ce qui oblige à
demander à l’administration fiscale d’une part la
fiche de calcul de votre local (n° 6675), et d’autre
part une copie de l’extrait du PV des locaux de
référence de
la Commune détaillant les caractéristiques du local
de comparaison.
La fiche « Votre démarche en 10 étapes » indiquée sur la page d’accueil du site de l’Atelier
des taxes locales vous guidera dans la recherche de
ces différents documents.
N’hésitez pas à prendre des photographies du local de
référence et de votre local : les différences
entre le local de référence et votre local doivent
être pointées, surtout celles en défaveur de
votre local (taille du local, quartier, aménagements,
état d’entretien, …).
Si les différences vous paraissent évidentes entre
votre local et le local de référence, si la
catégorie retenue par l’administration fiscale pour
votre local paraît inadaptée, si une caractéristique
en défaveur de votre local n’a pas été retenue, il
vous faut
établir une réclamation contentieuse puis l'adresser
au Centre des impôts foncier dont dépend votre
immeuble (l’adresse est sur votre avis
d’imposition à la taxe foncière qu'il faudra
joindre).
La réclamation contentieuse obéit à des conditions de
formes et de délais qui sont exposées dans le présent
site, sur la page d’accueil, dans la rubrique « Une
démarche ».
La valeur locative cadastrale des locaux à usage
d'habitation
La
valeur locative d’un immeuble est le loyer
annuel normal de cet immeuble lorsqu’il est loué
aux conditions du marché. La valeur locative
cadastrale (VLC) est la valeur locative établie
en conformité avec les règles qui permettent d’établir
l’assiette de la taxe foncière.
Pour
calculer la valeur locative cadastrale, ce
que l'audit de taxe foncière fera obligatoirement,
il ne faut pas examiner la valeur actuelle de
location du bien, mais se baser sur le loyer normal
que pouvait produire l’immeuble au 1er
janvier 1970.
La
valeur locative cadastrale est calculée par unité
d’évaluation, l’unité étant le local, c’est
à dire une propriété ou fraction de propriété
faisant l’objet d’une utilisation distincte.
Selon l’article 324 H de l'Annexe III du CGI :
« I
- Pour les maisons individuelles et les locaux
situés
dans un immeuble collectif, la classification
communale est établie à partir d'une
nomenclature-type comportant huit catégories, en
adaptant aux normes locales de construction les critères
généraux mentionnés au tableau ci-après.
II
- Pour les dépendances bâties isolées et les
divers éléments visés au II de l'article 324 G,
la classification communale est établie à partir
d'une nomenclature-type spéciale comportant quatre
catégories, en adaptant aux normes locales de
construction les critères généraux décrits au
tableau ci-après.
III
- Dans les cas deux cas prévus aux I et II, il peut
toutefois être procédé à la création de catégories
intermédiaires combinant, dans des proportions
simples, deux catégories-types.
IV
- Les caractéristiques physiques afférentes à
chaque nature et catégorie de locaux retenus lors
de la classification communale sont inscrites au
procès-verbal des opérations de la révision. »
établissement par chaque commune d'une
classification de ses locaux,
Lors
de la révision générale de 1970, la totalité des
propriétaires a dû souscrire une déclaration.
Depuis
cette révision, les propriétaires doivent indiquer
à l’administration les constructions nouvelles,
les ajouts aux constructions existantes (Art 1406 du
CGI), les changements de consistance et les
changements d’affectation, par une déclaration
dans les 90 jours de la réalisation de la
modification.
choix par la commune des locaux de référence parmi les locaux
existant sur la commune et évaluation de locaux de
référence,
calcul de la surface pondérée du local à analyser,
Prendre
la surface réelle et appliquer des correctifs
fonction de l’importance de l’immeuble, des éléments
de confort, de la nature des pièces, des éléments
de confort, de l’état d’entretien de la
construction, de la situation de l’immeuble dans
la commune,…
utilisation d’un correctif d’importance,
Ce
correctif corrige la superficie en affectant un
coefficient en fonction du nombre de m2.
pondération des éléments secondaires du local à
analyser
Le
coefficient de pondération de la superficie des éléments
secondaires varie de 0,1 à 0,6 en fonction de
l’utilité de chaque élément secondaire.
utilisation d’un correctif d’ensemble,
C'est dans ce correctif d'ensemble que se trouvent
le coefficient d'entretien, les deux coefficients de
situation générale et de situation particulière, le
correctif d'ascenseur.
application de la méthode des équivalences
superficielles,
Certains
éléments d’équipement et de confort du local à
analyser sont "traduits en m2" et donnent lieu à une équivalence
superficielle : baignoire : 5 m2, douche : 4 m2,
climatisation : 2 m2, ….
Ces m2 supplémentaires sont rajoutés à la surface.
la surface pondérée totale est calculée,
application du tarif d’évaluation du local de
référence,
Le tarif a été déterminé à partir d’une étude des
loyers existants dans la commune au 1er
janvier 1970.
Le résultat donne la valeur locative cadastrale 1970.
Pour conclure, une révision des valeurs locatives
des locaux d'habitation est en cours d'élaboration
et se trouve en phase de test sur plusieurs
départements, selon le même système que celui adopté
pour la révision des locaux professionnels (avec la
RVLLP entrée en vigueur en 2017).