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LOCAUX D'ENTREPRISE
ET TAXE FONCIERE |
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Chaque type de local d’entreprise
dispose de ses forces et de ses faiblesses
Les locaux d’entreprise, répartis
en
locaux industriels, d'une part, et locaux
commerciaux et
locaux
professionnels, d'autre part (ces deux
dernières catégories étant regroupées dans la
nouvelle catégorie des "locaux professionnels"
établie par la Révision des valeurs locatives des
locaux professionnels, RVLLP entrée en vigueur en
janvier 2017), ont chacun leurs points forts et
leurs points faibles.
Un local d’entreprise, selon qu’il est commercial,
industriel ou professionnel, conduit à un montant
différent de taxe foncière. En effet, les méthodes
d’évaluation de la valeur locative cadastrale de ces
trois catégories de locaux d’entreprise sont
différentes et doivent donc être analysées voire
comparées.
Les
entrepôts, par leur situation
et leur rattachement particuliers, méritent
d'être traités séparément.
Répartir
les locaux d’entreprise en 2 ou 3 catégories crée des stratégies
d’optimisation
Aucun
régime unifié des locaux d'entreprise, signifie que les locaux
d’entreprise sont répartis, pour le calcul de la
valeur locative cadastrale, en plusieurs catégories
(locaux commerciaux, locaux professionnels et locaux
industriels) ayant chacune des modes de calcul différents.
La pratique
de la fiscalité locale entraîne la découverte
que certaines catégories, de par leur mode de
calcul, permettent d’obtenir une taxe foncière
minorée, et que des stratégies d’optimisation de
la taxe foncière peuvent être mises en œuvre.
La définition des différentes catégories et
le chevauchement
de ces catégories
La conséquence directe de
l’existence des différentes catégories est un
problème de définition de chaque catégorie, et un
problème de chevauchement entre catégories.
Le
rôle central est tenu par les locaux commerciaux et
les rôles secondaires sont occupés par les locaux
professionnels et les locaux industriels, amenant
les questions suivantes :
- est-il
préférable que le local soit classé en local commercial
ou en local industriel ?
- est-il préférable que le local soit classé en local commercial
ou en local professionnel ? La RVLLP 2017 qui
a fusionné ces deux catégories de locaux a supprimé
tout intérêt à cette question.
Un exemple classique est constitué
par le changement de locataire d’un local :
supposons qu’un appartement de 100 m2 à usage
d’habitation soit ensuite loué à un prestataire de
services qui ne soit pas profession libérale. Ce changement
d’affectation entraîne une modification du terme de
comparaison (local de référence). Le tarif au m2 du
local de référence (local d'habitation) étant différent
du tarif au m2 issu de la grille tarifaire (local
professionnel selon la RVLLP 2017), la location de
cet appartement pour la nouvelle activité entraîne
une modification de la taxe foncière.
Le propriétaire
d'un
local commercial doit avoir une approche comparative
Si les locaux commerciaux situés dans une même
galerie commerciale sont souvent classés avec de
nombreux critères communs (même local type, même
tarif, même situations générale et particulière),
tel n'est pas toujours le cas des locaux commerciaux
situés dans le même secteur géographique ou la même
zone d'activité.
La connaissance de l'évaluation retenue pour des
locaux géographiquement proches, avec une différence
peu marquée au niveau de l'activité exercée dans le
local, peut aider à affiner l'appréciation de la
valeur locative cadastrale d'un local.
Rien n'interdit aux propriétaires de partager les
informations dont ils disposent sur la valeur
locative cadastrale de leurs locaux. Même si la
comparaison de locaux ne sera pertinente que si elle
concerne un local et un local type, un professionnel
de la fiscalité locale saura vous aider à faire bon
usage de ce type d'information.
Le propriétaire
d'une chaîne de magasins doit également avoir une
approche comparative
Les implantations d'une chaîne de magasins sont très
diverses : grandes villes, communes périphériques de
grandes villes, chef lieu de département, communes
rurales situées à un carrefour, ...
La politique de taux étant variable selon les
communes, et le niveau des bases d'imposition
également variable selon les communes, un grand
nombre de situations peut être recensé.
Cependant, le montant de la taxe foncière en
fonction du nombre de mètre
carré de chacun de magasins donne une indication, à
condition bien sûr de savoir ce que signifie le
concept de "commune dans une situation
économiquement comparable", ce que le professionnel
de la fiscalité locale pourra vous expliquer.
Le propriétaire louant un
local doit prendre en compte la
fiscalité locale
Le propriétaire d’un local loué
à une entreprise prend rarement en compte lors de
la location, certaines caractéristiques du futur
locataire. Pourtant, ces caractéristiques (qui
n’ont pas d’incidence sur la solvabilité du
locataire) auront une incidence sur la taxe foncière
à payer annuellement pour le local.
Le propriétaire peut se désintéresser
du montant de la taxe foncière parce que le bail du
local met cette dernière à la charge du locataire.
Mais une multitude de cas existent
dans lesquels, par pure ignorance de la manière
avec laquelle est calculée la taxe foncière, le
propriétaire d’un local loue à un locataire qui
va entraîner, de par son activité, une hausse de
la taxe foncière.
La moitié de
la fiscalité locale est directement rattachée aux
locaux d’entreprise
La fiscalité locale n’est pas tendre avec les
propriétaires de locaux d’entreprise :
- si l’on additionne la contribution économique
territoriale (remplaçante de la taxe
professionnelle) et la taxe foncière payée pour les
locaux d’entreprise, le total est largement
supérieur à la moitié des sommes perçues au titre de
la fiscalité locale,
- il n’existe aucun régime unifié de taxation des
locaux abritant des entreprises.
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