LA
CONTRIBUTION ECONOMIQUE TERRITORIALE |
La contribution économique territoriale (CET) est une taxe récente,
instituée par l'article 2 de la loi de finance pour 2010 (n° 2009-1673 du 30
décembre 2009), qui remplace la taxe professionnelle (TP) à compter du 1er
janvier 2010.
Elle est composée de deux cotisations :
- la cotisation foncière des entreprises (CFE),
- la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).
Le montant de la contribution économique territoriale (CET) est plafonné à 3% de
la valeur ajoutée produite par l'entreprise.
Alors que le produit de la taxe professionnelle (TP) était réparti entre les
régions (10%), les départements (30%), les communes et communautés (60%), le
produit de la CFE reviendra aux communes et communautés et le produit de la CVAE
sera réparti entre les régions (26%), les départements (48,5% et les communes et
communautés (26,5%).
Historiquement, la taxe professionnelle (TP) que remplace la CET, était la taxe locale qui
coûtait le plus cher aux entreprises (31 milliards d'euros en 2009) et qui rapportait le plus aux
collectivités locales.
A l'origine
assise sur trois bases (les immobilisations passibles de la taxe
foncière, les biens meubles corporels et la masse salariale), la
TP, que beaucoup décriaient comme un impôt imbécile, avait évolué avant de
disparaître.
Sur un délai de
quelques années, la masse salariale avait été exclue de la base de la
TP. Il faut dire que la TP représentait une solide arme
anti-emploi, puisque plus une entreprise embauchait, plus elle
devait payer de taxe professionnelle.
La contribution économique territoriale est une taxe fortement allégée pour
les entreprises, par rapport à la situation précédente. L'allègement est
différent selon la taille des entreprises et selon leur secteur d'activité.
Dans les 2.000.000 de petites entreprises réalisant moins de 1.000.000 € de
chiffre d'affaires, l'allègement est proche de 50%, dans les PME entre
1.000.000 et 3.000.000 € de chiffre d'affaires, l'allègement est proche de
66%, alors que les grandes entreprises (à partir de 7.600.000 € de chiffre
d'affaires) obtiendront un allègement de seulement 13%.
Le gain fiscal est le plus fort dans les secteurs de la construction (+45%),
de l'agriculture et de la pêche (+40%) des services aux particuliers (+37%)
et de l'industrie (+32%). Il est moyen dans les secteurs du commerce (+22%),
du transport (+22%), des services aux entreprises (+18%), des activités
immobilières (+16%). Il n'y a pas de gain fiscal mais une perte fiscale dans
les secteurs des activités financières (-1%) et de l'énergie (-3%).