Ces
questions concernent la réglementation des taxes
locales, la valeur locative cadastrale,...
Elles
peuvent déboucher sur le besoin d'un audit de la
taxe locale concernée.
Q 1 – En cas de bail à construction et de construction sur le sol
d’autrui, qui est redevable
de la taxe foncière ?
R
1 – Un locataire fait réaliser une
construction sur un terrain appartenant à son
bailleur, dans le cadre d'un bail à construction.
-
Si le locataire doit enlever la construction à la
fin du bail, ou bien si le locataire percevra une
indemnité du bailleur pour que la construction
revienne au bailleur en fin de bail, alors le
locataire est considéré comme étant propriétaire
de la construction.
C’est
donc le locataire qui sera imposable à la taxe
foncière sur la construction (et non sur le terrain
sur lequel est édifiée la construction).
-
Si la construction revient gratuitement au bailleur
à la fin du bail, le bailleur, propriétaire du
terrain, est reconnu être propriétaire de la
construction dès que cette dernière est achevée.
C’est
le bailleur qui sera imposable à la taxe foncière,
pour la construction et pour le terrain.
Q 2 – En cas de local partagé, qui est redevable
de la CET sur le local ?
R 2 – Normalement le titulaire du droit sur le
local (propriétaire exploitant ou locataire
titulaire du contrat de bail) est redevable de la
CET sur le local.
Exemple :
deux podologues exercent ensemble, l’un des deux
étant propriétaire du local, utilisant la totalité
du local et consentant à ce que le second exerce
son activité dans ledit local.
Cependant,
si chacune des deux entités (une maison-mère et sa
filiale, deux filiales d’un même groupe, deux
professionnels, …) a l’usage d’une partie du
local, il conviendra de répartir la valeur locative
du local : soit au prorata des m2 occupés par
chacune, soit au prorata des charges payées par
chacune.
Chacune
doit déclarer sa quote-part. Il importe de vérifier
que le total des valeurs locatives déclarées
n’est pas supérieur à la valeur locative totale
du local.
Q 3 – Pourquoi deux immeubles semblables peuvent-ils avoir une valeur locative
cadastrale très
différente ?
R 3 – Même si les immeubles paraissent
semblables une multitude de raisons peut entraîner
l’existence d’une valeur locative différente.
Les équivalences superficielles, autrement dit le
nombre de mètres carrés attribués à certains éléments
de confort (tels que l’existence d’une
baignoire, d’une seconde salle de bains, d’un
vide ordure, …), peuvent suffire à modifier le
nombre de m2 pondérés.
La
présence ou non d’un ascenseur entraîne une
variation, …
Il
ne suffit donc pas de trouver un immeuble dont la
superficie est identique à celle de votre immeuble
et qui aurait une faible valeur locative cadastrale.
La
catégorie de l’immeuble, comme l’emplacement de
l’immeuble, sont des critères suffisants pour que
les valeurs locatives cadastrales de deux immeubles
soient différentes.
Q 4 – Pour quelle raison la « valeur
locative » n’a-t-elle pas de lien étroit
avec le montant
du loyer de l’immeuble ?
R 4 – Un lien étroit a existé entre la
valeur locative et le montant du loyer, en 1970,
lorsque l’administration fiscale a établi un barème
de loyer annuel, au mètre carré, pour chacune des
catégorie d’immeubles.
Ce
barème n’a ensuite été révisé qu’en 1980.
Depuis 1980, un coefficient différent est appliqué
chaque année au barème.
En
conséquence, l’évolution des loyers depuis 1970
ayant été très variable selon les endroits, il
n’existe plus de lien entre la « valeur
locative cadastrale» et le montant du loyer d’un
immeuble.
La révision des valeurs locatives des locaux
professionnels (RVLLP 2017) remet au centre du jeu
la valeur locative comme pièce centrale de
l'évaluation des locaux professionnels (locaux
commerciaux et locaux des professions libérales).
Q 5 – Les biens d’équipement spécialisés sont-ils soumis à la taxe foncière ?
R 5 - La taxe foncière sur les propriétés bâties
vise principalement les immeubles, c’est à dire
les bâtiments (murs, toits, fondations, planchers)
mais aussi les aménagements de ces immeubles
(ascenseur, portes et fenêtres, vitres, chauffage
central, wc, compteur électrique,…).
La
valeur des aménagements est incluse dans la valeur
de l’immeuble, si l’aménagement est
indissociable de l’immeuble (notion d’immeuble
par destination).
L’aménagement
qui n’est pas indissociable de l’immeuble (ex :
cloison mobile, lampadaire non incorporé à
l’immeuble, tapis et moquette non collés,…)
n’est pas imposable à la taxe foncière.
Une
exception est constituée par les biens d’équipement
spécialisés : les biens d’équipement qui
servent spécifiquement à l’exercice de
l’activité professionnelle sont exonérés de
taxe foncière, même s’ils sont incorporés à
des immeubles.
Q 6 – En cas de vente d’une maison en cours
d’année, qui, du vendeur ou de l’acheteur,
est
redevable de la taxe foncière ?
R 6 - La taxe foncière sur les propriétés bâties
incombe au propriétaire de l’immeuble au 1er
janvier de l’année d’imposition.
En
conséquence, lorsque la vente de l’immeuble
intervient en cours d’année, c’est le vendeur
qui est redevable de la taxe foncière.
Cependant,
l’acte notarié de vente de l’immeuble peut prévoir
une répartition du paiement de la taxe foncière
entre le vendeur et l’acquéreur, au prorata
temporis de leur occupation respective de
l’immeuble. Comme le montant de la taxe foncière
sera connu en fin d’année, il est généralement
prévu que l’acquéreur rembourse au vendeur, lors
de la vente, sa quote-part de taxe foncière, sur la
base du montant de l’année précédente.