Comme pour les locaux commerciaux et les locaux
d’habitation, vous trouverez dans la section
consacrée à la « valeur locative cadastrale » du
chapitre « Documentation » du site un développement
sur la méthode utilisée pour établir la « valeur
locative cadastrale » en 1970, des locaux
professionnels. Vous trouverez également la nouvelle
méthode d'évaluation des locaux issue de la RVLLP
2017.
Selon l’article 92-1 du CGI, « Sont considérés
comme provenant de l'exercice d'une profession non
commerciale ou comme revenus assimilés aux bénéfices
non commerciaux, les bénéfices des professions
libérales, des charges et offices dont les titulaires
n'ont pas la qualité de commerçants et de toutes
occupations, exploitations lucratives et sources de
profits ne se rattachant pas à une autre catégorie de
bénéfices ou de revenus. »
L’article 1496-1 du CGI précise « La valeur
locative des locaux … servant à l'exercice … d'une
activité professionnelle non commerciale au sens du 1
de l'article 92 est déterminée par comparaison avec
celle de locaux de référence choisis, dans la
commune, pour chaque nature et catégorie de locaux. »
Les locaux professionnels, même si leurs locaux de
référence sont distincts, suivent les mêmes règles
d’établissement de la valeur locative que les locaux
d’habitation. Le coefficient d’actualisation de la
valeur locative est d’ailleurs commun à ces deux
types de locaux. Et les locaux de référence de ces
deux types de locaux sont regroupés dans le Procès
verbal H des locaux de la commune.
Cette proximité provient certainement du fait qu’un
appartement, par exemple, peut être successivement
occupé par un particulier qui y réside, puis par un
médecin qui y installe son cabinet. L’entreprise
prestataire de services qui succèderait au médecin
dans le même local, a en commun avec le médecin
d’être une entreprise, mais connaîtrait un classement
et une taxe foncière différents.
Surface pondérée et
tarif, jusqu'à la fin 2016
La valeur locative
des locaux de référence était déterminée en appliquant
à leur surface pondérée totale un tarif fixé, par
commune ou secteur de commune pour chaque nature et
catégorie de locaux, en fonction du loyer des locaux
loués librement à des conditions de prix normales et
de manière à assurer l'homogénéité des évaluations
dans la commune et de commune à commune.
La surface pondérée
était obtenue en appliquant à la superficie réelle des
locaux des correctifs traduisant les divers facteurs
qui influent sur le niveau des loyers :
- nature des divers
éléments composant le local,
- importance du
logement,
- entretien de la
construction,
- situation de
l'immeuble dans le cadre communal et emplacement
particulier du local,
- confort du local.
En vue de
l'élaboration du tarif d'évaluation, les locaux
professionnels étaient :
- d'abord classés par nature de
construction [maison individuelle, immeuble
collectif, dépendances bâties],
- puis classés dans chaque
série, par catégories, d'après leurs caractéristiques
physiques générales.
Un tarif particulier
au mètre carré de surface pondérée était ensuite établi
par commune ou secteur de commune, pour chaque nature
et catégorie de locaux représentés dans la localité.
Le tarif des locaux professionnels se situait jusqu'à
fin 2016
généralement soit
au-dessus du tarif le plus élevé de la plus haute
catégorie des locaux d’habitation, soit au niveau du
tarif le plus élevé de la plus haute catégorie des
locaux d’habitation.
La vérification de la justesse de la valeur locative
cadastrale d’un local professionnel ne présentait en
général que peu d’intérêt si le local était
précédemment utilisé comme local d’habitation, elle
pouvait par contre présenter un grand intérêt si le
local a été loué à un prestataire de services qui
n’exerçait pas en profession libérale.