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VALEUR LOCATIVE CADASTRALE
DES LOCAUX COMMERCIAUX
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La révision des valeurs
locatives des locaux professionnels (RVLLP), entrée
en vigueur en début 2017 a fusionné les deux
catégories des locaux commerciaux et des locaux des
professions libérales en une seule nouvelle
catégorie, celles des "locaux professionnels".
Vous trouverez dans le chapitre "Documentation" et à
la section "Locaux d'entreprise" du présent site des
développements sur la nouvelle Valeur locative
révisée.
La présente fiche est en partie obsolète, dans le
sens que son contenu ci-dessous est principalement
applicable aux taxes foncières des années 2016 et
antérieures.
En 2016, la valeur locative cadastrale des
locaux
commerciaux était d'abord une valeur locative
cadastrale.
La
valeur locative d’un immeuble est le loyer
annuel normal de cet immeuble lorsqu’il est loué
aux conditions du marché. La valeur locative
cadastrale (VLC) tout comme la valeur locative
révisée (VLR) depuis 2017, sont la valeur locative établie
en conformité avec les règles qui permettent d’établir
l’assiette de la taxe foncière.
La
valeur locative cadastrale (VLC) et la valeur
locative révisée (VLR) sont calculées par unité
d’évaluation, l’unité étant le local, c’est
à dire une propriété ou fraction de propriété
faisant l’objet d’une utilisation distincte.
On
distinguait jusqu'en 2016 la valeur locative cadastrale des locaux
des professions libérales et d’habitation, celle des
locaux commerciaux et celle des locaux industriels.
On distingue depuis 2017 les locaux professionnels
(commerciaux et professions libérales), les locaux
d'habitation et les locaux industriels.
L’article
1498 du CGI traite de la valeur locative des locaux
commerciaux et biens divers et indique (Loi
nº 2003-1312 du 30 décembre 2003 art. 43 a 2º
finances rectificative pour 2003 Journal Officiel du
31 décembre 2003)
:
« La
valeur locative de tous les biens autres que les
locaux visés au I de l'article 1496 et que les établissements
industriels visés à l'article 1499 est déterminée
au moyen de l'une des méthodes indiquées ci-après :
1º
Pour les biens donnés en location à des conditions
de prix normales, la valeur locative est celle qui
ressort de cette location ;
2º
a. Pour les biens loués à des conditions de prix
anormales ou occupés par leur propriétaire, occupés
par un tiers à un autre titre que la location,
vacants ou concédés à titre gratuit, la valeur
locative est déterminée par comparaison.
Les
termes de comparaison sont choisis dans la commune.
Ils peuvent être choisis hors de la commune pour
procéder à l'évaluation des immeubles d'un caractère
particulier ou exceptionnel ;
b.
La valeur locative des termes de comparaison est arrêtée :
Soit
en partant du bail en cours à la date de référence
de la révision lorsque l'immeuble type était loué
normalement à cette date,
Soit,
dans le cas contraire, par comparaison avec des
immeubles similaires situés dans la commune ou dans
une localité présentant, du point de vue économique,
une situation analogue à celle de la commune en
cause et qui faisaient l'objet à cette date de
locations consenties à des conditions de prix
normales ;
3º
A défaut de ces bases, la valeur locative est déterminée
par voie d'appréciation directe. »
Trois
méthodes
de détermination de la valeur locative sont utilisées
jusqu'en 2016.
1
– La détermination de la valeur locative par l’étude
des baux.
« 1º Pour les biens donnés en location à des
conditions de prix normales, la valeur locative est
celle qui ressort de cette location ; »
A
condition que le local soit loué à des conditions
normales, si le local existait et était loué au 1er
janvier 1970, la valeur locative est égale au loyer
pratiqué à ce moment là.
Il
faut cependant savoir si le local était loué à
des conditions de prix normales. Il importe donc de
pouvoir procéder par comparaison avec un
local-type. On choisit un local type et on en détermine
le montant du m2 pondéré de ce local type. Si le
montant du m2 pondéré du local dont on recherche
la valeur locative est entre 80% et 120% du montant
du m2 du local-type, le loyer du local dont on
recherche la valeur locative est considéré comme
normal.
Dans
ce cas, « la valeur locative est celle qui
ressort de cette location ». Il conviendra
ensuite d’actualiser la valeur locative de 1970 en
utilisant un jeu de deux coefficients.
En
conséquence, si le local n’existait pas au 1er
janvier 1970, ou a changé de consistance ou
d’affectation, la détermination de la valeur
locative par l’étude des baux n’est pas
utilisable.
2
– La détermination de la valeur locative par
comparaison
« 2º
a. Pour les biens loués à des conditions de
prix anormales ou occupés par leur propriétaire,
occupés par un tiers à un autre titre que la
location, vacants ou concédés à titre gratuit, la
valeur locative est déterminée par comparaison. »
« Les
termes de comparaison sont choisis dans la commune.
Ils peuvent être choisis hors de la commune pour
procéder à l'évaluation des immeubles d'un caractère
particulier ou exceptionnel ; »
La
détermination de la valeur locative par comparaison est
utilisée pour de nombreux cas de locaux commerciaux :
Pour les biens occupés par leur propriétaire,
Pour les biens occupés par un tiers à un autre
titre que la location,
Pour les biens vacants,
Pour les biens concédés à titre gratuit.
Il
convient de déterminer la surface pondérée du
local à évaluer.
L’administration
choisit un local type de comparaison, pour lequel
est retenu un tarif. Elle applique ce tarif au
nombre de m2 pondérés du local à évaluer. Le
choix du local type peut être discuté.
Généralement
le local type de comparaison est choisi dans la
commune où se trouve le local à évaluer.
Cependant, le local type de comparaison peut être
choisi hors de la commune, si le local commercial à évaluer
a un « caractère particulier ou
exceptionnel ».
Exemple :
toutes les communes n’ont pas un hypermarché, ni
à plus forte raison deux hypermarchés. Pour
trouver un local de comparaison, il faudra
peut-être sortir de la commune.
Il conviendra ensuite
d’actualiser la valeur locative de 1970 en
utilisant un jeu de deux coefficients :
actualiser
au 1er janvier 1978 par application
d’un coefficient départemental,
revalorisation
par application d’un coefficient national annuel.
3
– La détermination de la valeur locative par appréciation
directe : la méthode utilisée quand les deux
autres méthodes sont inapplicables.
"3º
A défaut de ces bases, la valeur locative est déterminée
par voie d'appréciation directe."
Estimation d’abord de la valeur vénale de
l’immeuble au 1er janvier 1970.
Plusieurs
manières de déterminer la valeur vénale existent :
- prix
de vente dans des actes de vente proches,
- prix
de vente actualisés dans des actes de vente
anciens,
- coût
de reconstruction de l’immeuble auquel on applique
un taux d’amortissement.
Détermination ensuite du taux d’intérêt
applicable à cette valeur vénale.
Le
taux d’intérêt doit être le taux moyen des
placements immobiliers dans la commune.
Là
encore, il conviendra ensuite d’actualiser la
valeur locative de 1970.