LE
MONTANT DE LA COTISATION FONCIERE DES ENTREPRISES |
Pour obtenir le montant de la cotisation foncière
des entreprise (CFE), il convient de multiplier la base
d'imposition par les taux d'imposition en vigueur
durant l'année en question dans la commune
d'implantation de l'immeuble.
Dégrèvements
et cotisation minimum
Des dégrèvements qui existaient pour la taxe
professionnelle et qui concernaient, par exemple,
les équipements et biens mobiliers, ont été
supprimés pour la cotisation foncière des
entreprises.
D'autres dégrèvements qui existaient pour la taxe
professionnelle ont été maintenus :
- le dégrèvement lié au plafonnement de la valeur
ajoutée créée par l'entreprise (il sera calculé
globalement au niveau de la Contribution économique
territoriale),
- le dégrèvement pour réduction d'activité,
- le dégrèvement pour cessation d'activité (en cas
de cessation d'activité en cours d'année, il permet
d'obtenir une réduction prorata temporis de la CFE).
Les peu nombreux contribuables qui étaient perdants
avec la réforme de la taxe professionnelle et la
création de la cotisation foncière des entreprises
ont obtenu un dégrèvement.
Une cotisation minimum de cotisation foncière des
entreprises concerne tous les redevables de la CFE
au lieu de leur principal établissement (avec des
exceptions pour les contribuables bénéficiant d'une
exonération permanente ou temporaire de cotisation
foncière des entreprises), comme elle concernait
tous les redevables de la taxe professionnelle.
Cette cotisation minimum
est calculée à partir d'une base minimum (dont le
montant est fixé par le conseil municipal de la
commune et doit être au minimum de 200 € et au
maximum de 2000 €) que l'on multiplie par le taux
global de la cotisation foncière des entreprises sur
la commune pour l'année d'imposition.
Lorsque la base minimum
est fixée par le Conseil municipal au maximum prévu
par la réglementation (soit 2000 €), le montant de
la CFE minimum (qui sera fonction du taux retenu)
pourra poser difficulté aux plus petites
entreprises, gêner leur développement, voire mettre
leur vie en danger, en représentant une part
conséquente de leur chiffre d'affaires.
Il faut, pour que la
cotisation minimum soit due dans la commune du
principal établissement de l'entreprise, que la base
d'imposition du contribuable soit inférieure à la
base minimum d'imposition.
Les taux d’imposition
de la cotisation foncière des entreprises
Le taux voté annuellement par la commune de situation de
l’établissement est appliqué à la base d’imposition pour donner le
montant de la cotisation foncière des entreprises. A ce taux communal peut être
ajouté un taux au profit des groupements de communes. Se rajoutent enfin les taux des taxes additionnelles (CCI,
…).
La différence de taux d’imposition entre deux communes engendre un
surcoût pour les entreprises situées sur la commune taxant le plus.
Cependant, du point de vue de l’entreprise, il est tout à fait
cohérent de changer de localisation lorsque certaines communes les
traitent comme des « vaches à lait ». Il est par exemple fréquent
que sur quelques années, le taux de la fiscalité locale des locaux
d'entreprise soit
majoré pour permettre une minoration du taux de la taxe
d’habitation.
Le
paiement de la cotisation foncière des entreprises
Pour chaque commune ou l’entreprise possède un établissement,
l’administration fiscale calcule la cotisation foncière des entreprises exigible. Un avis
d’imposition est alors établi.
L’absence de paiement de la cotisation foncière
des entreprises dans les délais
entraîne une majoration de 10%.
Un acompte de 50% de la cotisation foncière des
entreprises et des
taxes annexes est dû à partir du moment où la cotisation de l’année
précédente atteint 3.000 €. Cet acompte est à verser avant le 16
juin. Le versement du solde de la cotisation devra être effectif à
partir du 1er décembre.
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