L'optimisation
de la taxe foncière permet de détecter deux cas
particuliers de dégrèvements concernant de
nombreux propriétaires immobiliers :
le dégrèvement pour non exploitation de l’immeuble (seul le cas de l'immeuble à
usage commercial ou industriel est envisagé ci-dessous),
le dégrèvement pour les personnes âgées ou invalides à revenus limités.
Le
dégrèvement pour non exploitation d’un immeuble
utilisé par le propriétaire à un usage commercial
ou industriel
Est
écarté le cas de non exploitation d’un immeuble
loué ou destiné à être loué.
L’article
1389-1 du CGI réglemente ce cas d’exonération et
indique : « Les contribuables peuvent
obtenir le dégrèvement de la taxe foncière en cas
… d’inexploitation d’un immeuble utilisé par
le contribuable lui-même à usage commercial ou
industriel, à partir du premier jour du mois
suivant celui du début de… l’inexploitation
jusqu’au dernier jour du mois au cours duquel…
l’inexploitation a pris fin.
Le dégrèvement est subordonné à la triple
condition que … l’inexploitation soit indépendante
de la volonté du contribuable, qu’elle ait une
durée de trois mois au moins et qu’elle affecte
soit la totalité de l’immeuble, soit une partie
susceptible de location ou d’exploitation séparée ».
De
la lecture de cet article résultent les points
suivants :
L’immeuble doit être utilisé pour des opérations
taxées aux BIC.
L’immeuble doit être utilisé par le propriétaire.
Une situation indépendante de la volonté du propriétaire
empêche actuellement l’exploitation (grève,
manque de matières premières,…), mais ce dernier
a effectivement exploité l'immeuble dans le passé.
L’inexploitation est indépendante de la volonté
du propriétaire immobilier (tel n’est pas le cas
d’une usine désaffectée).
L’inexploitation doit durer au moins trois mois,
sans interruption.
L’inexploitation doit affecter « soit la
totalité de l’immeuble, soit une partie
susceptible de location ou d’exploitation séparée ».
Le
délai de demande de dégrèvement court jusqu’au
31 décembre de l’année suivant celle durant
laquelle l’inexploitation atteint la durée
minimale exigée. Il convient de réaliser la
demande de dégrèvement par voie de réclamation en
la forme ordinaire.
Le
dégrèvement est à calculer par douzième entier,
à partir du 1er jour du mois qui suit
celui du début de l’inexploitation, et ceci,
jusqu’à la fin du mois durant lequel l’inexploitation
s’est terminée.
Le dégrèvement de taxe pour les personnes âgées
ou invalides à revenus modestes
Certains
contribuables ont d’office un dégrèvement de la
taxe foncière de leur habitation principale. Quatre
cas de personnes âgées ou invalides avec des
revenus modestes sont concernés :
Les titulaires de l’allocation aux adultes
handicapés (à condition que leurs revenus n’excèdent
pas une limite),
Les titulaires de l’allocation supplémentaire du
Fonds National de Solidarité (à condition que
leurs revenus n’excèdent pas une limite).
Les contribuables âgés de plus de 75 ans (à
condition que leurs revenus n’excèdent pas une
limite, le dégrèvement s’applique à la résidence
principale et à la résidence secondaire).
Le dégrèvement peut être accepté si le conjoint
remplit la condition d’âge ou est handicapé, à
condition que l’immeuble servant d’habitation
principale soit un bien commun ou un bien propre au
conjoint (Instruction 21 mars 2001, BOI 6C-3-01).
Si le contribuable réside la majeure partie du
temps chez ses enfants, son immeuble n’est plus sa
résidence principale et ne lui ouvre plus droit à
dégrèvement de taxe foncière.
Les contribuables âgés de plus de 65 ans (à
condition que leurs revenus n’excèdent pas une
limite, ces derniers bénéficient d’un dégrèvement
de 100 Euros, sur la taxe foncière concernant leur
habitation principale qu’ils doivent occuper au 1er
janvier de l’année d’imposition).
Le dégrèvement peut être accepté si c’est le
conjoint qui remplit la condition d’âge, à
condition que l’immeuble servant d’habitation
principale soit un bien commun ou un bien propre au
conjoint (Instruction 21 mars 2001, BOI 6C-3-01).