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TAXE
FONCIERE ET
LOCAL
COMMERCIAL |
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La révision des valeurs locatives des locaux
professionnels (RVLLP) entrée en vigueur en 2017
rend obsolète une partie de la fiche ci-dessous,
puisqu'elle fait disparaitre la notion de locaux de
comparaison et la remplace par une grille tarifaire
départementale.
La fiche reste d'actualité pour l'analyse des taxes
foncières des années 2016 et antérieures. A cette
époque, la catégorie des locaux commerciaux était certainement
celle qui fournissait le plus de locaux de comparaison
dans les procès-verbaux de locaux types des communes.
Etait-ce pour autant la catégorie de locaux
d’entreprise qui payait globalement le plus de taxe
foncière ? Ce n’est pas sûr. Les locaux industriels
pouvaient et peuvent encore lui disputer la première place du podium.
Délimitation
des locaux commerciaux
Le local commercial est un local loué à une
entreprise commerciale.
Selon l’article L121-1 du Code de commerce, « Sont
commerçants ceux
qui exercent des actes de commerce
et en font leur profession habituelle ».
L’article 110-1 du même code permet de découvrir que
les actes de commerce sont divers et variés et
couvrent l’achat pour revendre (le négoce), la
manufacture, la banque, la location, …
Il en résulte qu’une personne physique ou morale non
commerciale ne peut (sauf exception) prendre en
location un local « commercial » : ce qui compte
n’est donc pas l’activité du propriétaire du local
qu’il a mis en location, mais l’activité du
locataire.
Les locaux commerciaux étaient subdivisés en plusieurs
catégories, dont les locaux commerciaux proprement
dits (catégorie C), mais aussi les locaux commerciaux
établissements spéciaux (catégorie C/ES) ou encore
les maisons exceptionnelles (catégorie ME), chaque
catégorie ayant ses caractéristiques, ce qui démontrait
une certaine complexité, mais aussi un soucis du
législateur de « coller » à la réalité.
Les subdivisions catégorielles entraînaient de
difficiles délimitations de frontières entre les
catégories C, C/ES et ME, avec parfois des
interprétations différentes selon les communes. Ce
qui était évalué en C dans une commune pouvait être évalué comme
C/ES dans une autre commune.
Les méthodes de calcul de la valeur
locative cadastrale des locaux commerciaux
Vous trouverez dans la section consacrée à la
« valeur locative cadastrale » du chapitre
« Documentation » du présent site un développement
sur les trois méthodes utilisées (jusqu'à fin 2016)
et sur la nouvelle méthode (utilisée à partir de
2017), pour établir la
« valeur locative cadastrale », des locaux
commerciaux.
De loin, la méthode la plus utilisée était la méthode
par comparaison. Cette méthode rencontrait ses limites
du côté de l’ancienneté des locaux retenus comme
types. Par ailleurs, il n’était pas toujours possible
de trouver un local type correspondant de façon
satisfaisante au local à évaluer, ni d’ajuster cette
valeur locative cadastrale au plus près du réel.
La méthode par bail se fondait sur le montant du loyer
pour établir la valeur locative cadastrale 1970 du
local. Enfin, la méthode par appréciation directe est
plus rarement utilisée.
Locaux commerciaux et locaux industriels
Quoi de plus commercial que, par exemple, un entrepôt
de stockage appartenant à une entreprise de la grande
distribution qui l’utilise pour son activité ? A
priori, rien !
La tentation sera donc grande de qualifier un tel
local de local commercial et d’utiliser une des trois
méthodes ci-dessus décrites pour établir sa valeur
locative cadastrale.
Et pourtant, ce peut être une grave erreur que de
raisonner ainsi : pour peu que le local soit équipé
de moyens techniques permettant une manipulation
mécanisée et informatisée des produits réceptionnés,
le local peut changer de catégorie pour n’être plus
considéré comme un local commercial mais pour devenir
un local industriel (évalué principalement à partir
de la méthode comptable, propre aux locaux
industriels), ce qui modifiera grandement la taxe
foncière du local.