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LA TAXE
FONCIERE DE L'ENTREPOT |
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Sommaire :
- Information générale sur les entrepôts et les
plates-formes,
- La taxe foncière et le classement des locaux
d'entrepôt,
-
Douze tracas liés à
la taxe foncière des entrepôts,
-
Tableau de tarifs d’entrepôts classés en locaux
commerciaux,
-
Tableau de tarifs d’entrepôts classés en locaux
exceptionnels ou en locaux industriels,
- Jurisprudence
concernant la taxe foncière des entrepôts.
La
particularité de la taxe foncière des entrepôts mérite une étude
spécifique.
La révision des valeurs locatives des locaux
professionnels (RVLLP) entrée en vigueur en 2017,
dont font partie les locaux d'entrepôts, rend
obsolète une partie de la fiche ci-dessous,
puisqu'elle fait disparaitre la notion de locaux de
comparaison et la remplace par une grille tarifaire
départementale.
Information générale sur les entrepôts
et les plateformes
Selon CBRE (Le marché des entrepôts
et des locaux
d’activités 2006), « le parc d’entrepôts de
stockage en France est l’un des plus importants
d’Europe avec environ 91 millions de mètres carrés.
28 millions (soit 31% du parc total) sont situés en
Ile de France, dont 8 millions concernent des
bâtiments de plus de 10.000 m2 ».
L’étude de Savills sur « Le marché des grands
entrepôts en France » (été 2007) est révélatrice de
l’externalisation de la fonction de stockage, et de
l’augmentation de la taille des entrepôts : Procter & Gamble ouvre 74.000 m2 d’entrepôt à Amiens début
2006, CDiscount ouvre en 2007 un entrepôt de 100.000
m2 dans la banlieue de Bordeaux. Selon cette étude,
la surface moyenne des grands entrepôts passe de
15.000 m2, fin des années 1990, à plus de 30.000 m2 à
présent.
La majorité des entrepôts sont loin de ces
gigantesques superficies, et l’ORIE (l’Observatoire
régional de l’immobilier d’entreprise) en Ile de
France, a réparti en 1997 l’ensemble des entrepôts en
3 classes :
Entrepôts de classe A
: hauteur
supérieure à 8 mètres, aire de manœuvre d’une
profondeur supérieure à 27 mètres, bâtiments isolés,
chauffés, sprinklés et résistance au sol est d’au
moins 5 tonnes par m2.
Entrepôts de classe B :
hauteur supérieure à 5,5 mètres, aire de manœuvre
d’une profondeur de 20 mètres et dont la résistance
au sol est supérieure à 3 tonnes par m2.
Entrepôts de classe C :
tous entrepôts ne relevant ni de la classe A ni
de la classe B.
Une nouvelle grille CELOG (Cotation des entrepôts
logistiques) plus précise a été établie fin 2003,
reprenant les 3 classes d’entrepôts et répartissant
les entrepôts à partir d’une liste de 23 critères.
Les utilisateurs recherchant un espace
logistique prennent en compte trois dimensions, et
c’est à l’intérieur d’une des dimensions qu’apparaît
la fiscalité locale (et la taxe foncière) :
- la localisation des bâtiments :
la recherche d’une position centrale entre les différents
pôles d’activités,
les infrastructures de communication, l’existence d’un bassin d’emploi, l’existence d’un bassin de
consommation, …
-
des critères techniques :
les
entrepôts de la génération la plus récente, l’autorisation
de la DRIRE, …
-
des critères économiques : les coûts du
transport amont et aval,
le
loyer du bâtiment,
la
fiscalité.
La taxe foncière et le classement des
locaux d'entrepôt jusqu'en 2016 et à partir de 2017
La fiche ci-jointe, intitulée
« Douze tracas liés à
la taxe foncière des entrepôts » vous apportera
quelques éclaircissements sur les possibilités
d’optimisation de la taxe foncière des locaux
d’entrepôt.
Curieusement, le bouleversement dans la logistique et
l’entreposage n’a pas affecté la manière particulière
dont est établie la valeur locative cadastrale des
locaux de stockage.
Depuis début 2017, la RVLLP a conduit à une nouvelle
manière d'établir la taxe foncière des locaux
d'entrepôt, en remplaçant le recours à des termes de
comparaison communaux (avec un tarif au m2) par le
recours à une grille tarifaire départementale (avec
un tarif au m2 établi par secteur géographique).
Jusqu'à
fin 2016, il n’y a pas une méthode pour évaluer la valeur
locative cadastrale des locaux de stockage, mais
plusieurs, ce qui aura pour conséquence qu’un local
de stockage pourra être évalué comme un local
commercial (C), ou un local commercial établissement
spécial (C/ES), un local exceptionnel (ME), un local
industriel (U), voire un local professionnel (P).
Les locaux commerciaux pouvaient être évalués
jusqu'en 2016 selon
trois méthodes différentes (méthode par bail, méthode
par comparaison et méthode par appréciation directe)
et les locaux industriels pouvant être évalués selon
deux méthodes distinctes (méthode comptable et
méthode particulière), le choix de la méthode
adéquate était difficile.
Vous trouverez ci-joint des tableaux de tarifs de ces
anciens
locaux types pour les principales catégories,
compilés dans différentes communes de France,
démontrant la diversité des tarifs applicables et
l'intérêt de se pencher sur le choix de la méthode
d'évaluation :
-
Tableau de tarifs d’entrepôts classés en locaux
commerciaux,
-
Tableau de tarifs d’entrepôts classés en locaux
exceptionnels ou en locaux industriels.
La situation se compliquait encore jusqu'en 2016 et
se complique toujours en 2017 lorsque l’on
découvre qu’un entrepôt, qui devrait être rangé dans
la catégorie des locaux commerciaux, parce qu’il était
exploité par une entreprise commerciale, se retrouvait
(et se retrouve encore en 2017)
en pratique classé en local industriel du fait de
l’importance de son équipement.
Le diagnostic de la taxe foncière des entrepôts,
outre l’analyse des superficies, l’étude des locaux
types (méthode par comparaison) ou de la situation
comptable du local (méthode comptable), passe par une
bonne compréhension des nombreuses décisions de
jurisprudence
concernant la taxe foncière des entrepôts, ce qui donne un
avantage aux professionnels du droit.